Thierry Marignac
Photos passées
« J’ai reçu la première et unique photo de mon véritable père, qui restera un inconnu à jamais, le 22 février 2022. L’envoi était accompagné d’un mot bref de la sœur de ma mère, dont le laconisme est la marque de fabrique : Voici les photos que j’ai trouvées dans les archives de ta mère… »
Pendant des décennies, Thierry Marignac ne parlera quasiment jamais de sa bâtardise, par crainte du ridicule. Dès l’âge de 20 ans, ayant quitté école et famille dans l’adolescence, le futur auteur et traducteur est fort occupé à se construire une identité à travers journalisme, écriture de romans, traduction de l’anglais et du russe, voyages à New York, Moscou, Kiev, Londres, Berlin… Il se constitue un père intérieur grâce à ses activités et à des rencontres : le grand auteur russe Édouard Limonov, l’écrivain Hervé Prudon, le poète noir américain John Farris, la romancière Kathy Acker, l’autrice et traductrice russe Kira Sapguir… En février 2022, il entame une quête de ce père inconnu, homme mûr adultère qui ne vint le voir que quelques mois et dont la désertion lui donna une passion de l’indépendance. Cette investigation fut pour lui liée aux péripéties d’une vie de saltimbanque et à l’ouverture au monde…
- Thierry Marignac est né à Paris en 1958. Parallèlement à ses activités de romancier, il effectue aussi un important travail de traducteur de l’américain et du russe.
- Revue de presseUne autobiographie brillante et sans concession, à l’image de son auteur.Cette enquête sur soi que, d’une main de maître, mène Thierry Marignac nous épargne tous les écueils de la mièvrerie et de l’apitoiement. Elle est le prétexte d’une plongée dans […] le Paris des années 70 encore populaire et libertaire, le New York des années 80 et des 90, le Moscou volcanique de Limonov.Le tranchant Thierry Marignac nous parle de sa bâtardise, dans une autobiographie âpre, sans concession, retraçant une jeunesse en marge […] Ça secoue !Marignac ne cessera d’aller un peu partout pousser des portes, humaines, littéraires et politiques […] Il tient l’émotion à distance avant de la glisser, l’air de rien, dans une ultime phrase, affleurant comme un regret.Une réelle élégance littéraire.